Voilà près de deux ans que la prothèse capillaire est prise en charge par la Sécurité sociale. Du moins, pour les femmes atteintes du cancer et qui ont perdu leurs cheveux suite à une chimiothérapie et que le port d’une perruque représente bien plus qu’un simple artifice esthétique. Un besoin vital qui peut coûter bien cher.
Quel est le prix d’une perruque ?
En parlant de perruque, l’on serait tenté de penser que pour en connaître le coût, il suffit de se référer au prix du marché affichant une moyenne estimée à 100 euros. Mais ce serait une erreur puisqu’il est plutôt question de prothèse capillaire médicale dédiée aux patients atteints du cancer avec un coût qui varie en fonction de différents critères comme :
- La nature du cheveu (synthétique ou naturel) ;
- Le type de construction (avec ou sans monofilament) ;
- Le niveau de confort ;
- La qualité du montage (machine ou main) ;
- La coupe (courte ou longue).
Ainsi, il serait utile de savoir qu’il faudrait compter en moyenne dans les 450 euros en notant que les prix démarrent respectivement à 125 euros à 650 euros pour les fibres synthétiques et les cheveux naturels et peuvent atteindre la barre des 700 euros pour la première option et dans les 1 000 à 3 000 euros pour la deuxième.
Soit, à des niveaux non négligeables, alors que la durée de vie de ces prothèses ne peut dépasser un an, voire moins selon la fréquence d’utilisation.
Depuis 3 avril 2019, les perruques sont remboursées par la Sécurité sociale une fois par an pour les patients justifiant d’une ordonnance de la part d’un oncologue, d’un médecin, d’un dermatologue ou d’un infirmier en notant que le niveau de la prise en charge varie en fonction des types de prothèse capillaire utilisés par l’assuré.
Selon la convention tarifaire du 3 avril 2019, la Sécurité sociale reconnaît ainsi trois types de prothèses capillaires en tant que bénéficiaire d’une prise en charge spécifique selon leur nature.
À commencer par la prothèse capillaire totale qui est sectionnée en deux catégories :
- La Classe 1 pour les perruques couvrant entièrement le cuir chevelu en fibre synthétique ;
- La Classe 2 pour les perruques ne contenant que 30 % de cheveux naturels et dont le prix de vente est situé entre 350 et 700 euros.
Il y a également la prothèse partielle pour une prothèse capillaire partielle accompagnée d’un accessoire textile dont le prix est plafonné à 125 euros.
Mais aussi la catégorie dédiée aux patients ne souhaitant pas porter de perruque et qui ont opté pour des accessoires capillaires textiles comme les bonnets chimio, les turbans, les foulards dont le coût total est limité à 40 euros.
Les démarches pour obtenir un remboursement prothèse capillaire
Il va sans dire que pour espérer se faire rembourser, il est nécessaire de respecter certaines procédures en commençant par l’ordonnance médicale justifiant l’usage des prothèses ou des accessoires capillaires.
La facture aussi doit être de la partie qu’il s’agisse d’achat en magasin ou en ligne. Ce, en notant que d’une manière générale, les commerçants spécialisés dans ce type de produit disposent d’un agrément de la Sécurité sociale leur permettant de fournir une feuille de soin pour le remboursement.
Deux justificatifs à faire parvenir auprès de la Sécu qui fera le nécessaire pour la prise en charge et qui est également tenue de les transmettre auprès de la mutuelle de l’assuré dans l’optique où il est rattaché à l’un de ces services.
Une fois fait, il est ainsi possible de se faire rembourser à hauteur de :
- 100 % pour les prothèses capillaires de Classe 1 dont le coût est plafonné à 350 euros ;
- 250 euros pour les prothèses capillaires de Classe 2 dont le coût est limité à 700 euros ;
- 125 euros pour les prothèses capillaires partielles pour un prix à l’achat n’excédant pas 125 euros en précisant que cette prise en charge est cumulable avec un accessoire textile dont le montant total n’excède pas 700 euros (Classe1) et 350 euros (Classe2) ;
- 20 euros pour les accessoires capillaires pour un coût culminé à 40 euros.
À noter qu’en faisant le choix pour ce dernier point, l’assuré ne peut espérer une prise en charge cumulée avec celle de la catégorie totale ou partielle.